Je suis aux oiseaux car Nadine et sa petite famille sont de retour du Mexique après 8 mois d’exil. Merci à la grippe porcine d’avoir accéléré leur retour, je ne me cache pas pour dire que ça fait absolument mon affaire! La tribu est donc reconstituée et le quotidien des beaux jours, les cafés et apéros qui n’en finissent plus de ne pas finir, les journées au parc, les dessins sur le trottoir avec les enfants: tout ça recommence et me fait drôlement du bien.
Pourquoi je parle de tout ça? C’est une intro. Une intro pour réintroduire Nadine, Carlos et Lou, qui sont de retour donc dans ma vie, mais surtout pour pouvoir ensuite parler de la fête de Nadine, qui aura 30 ans demain mais qu’on a déjà commencé à fêter en début de semaine. Je voulais m’amuser, faire un repas particulier. Pas nécessairement un truc de bourgeois, pas nécessairement un truc dispendieux ou complexe, un truc qui ferait plaisir à Nadine, quelque-chose de convivial, quoi. Nadine étant née au Bénin, le choix d’un menu pigé dans les traditions de l’Afrique Noire me semblait approprié, surtout que je ne connaissais pas du tout cette cuisine et que nous avions deux jours, moi et Nadine, pour sonder tout Parc Extension à la recherche d’ingrédients weird.
Nous avons bien fait des idiotes de nous-même, armées d’une poussette, d’accents franco-québécois bâtards et de livres de recettes pour montrer en image ce que nous cherchions. Il faut vraiment que j’aime Nadine pour me ridiculiser de la sorte. Surtout que certains ingrédients sont carrément introuvables ici, ou plus simplement, existent sous d’autres noms. Je pense plus particulièrement au très étrange “écorce de l’arbre à l’ail”, aussi nommé “omi” ou “alom”. C’est devenu une obsession: j’ai fait 10 magasins pour le trouver, épluchant le moindre pied carré des petites épiceries de Parc Ex, farfouillant dans les bacs de poudres dorées et de chenilles séchées. Niet, rien! Bon, j’ai tout de même fait de belles découvertes, alors que d’autres m’ont carrément laissé perplexe. Je vous parlerai de tout ça dans un prochain billet: vous devinerez que ce repas a été un mélange complexe de délices et d’abominations culinaires 😉
Pour commencer, je vous offre ce que moi j’ai préféré du menu tout entier: le jus de gingembre ou djindja. C’est follement rafraîchissant, surtout quand il est trafiqué et que quelques onces de rhum brun viennent se déposer au fond des coupes…
Jus de gingembre “djinja” (2 litres)
150g de gingembre frais épluché1 l d’eau fraîche5 gouttes d’extrait de vanille25ml de jus de lime6 c. à soupe de sucre1 l de jus d’ananasfeuilles de menthe fraîche
Mixer le gingembre au robot avec 500ml d’eau. Passer au chinois et presser la pulpe pour en faire sortir tout le jus (réserver le liquide). Verser la pulpe dans un autre 500ml d’eau, mélanger, puis repasser au chinois en pressant bien de nouveau. Jetter la pulpe. Ajouter au jus de gingembre le jus d’ananas, le jus de lime, le sucre, l’extrait de vanille et quelques feuilles de menthe. Bien remuer pour faire fondre le sucre. Servir très frais, avec si désiré un peu de rhum brun…
Recette originaire de l’Afrique Noire